Gabriel
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 Violences scolaires

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2 participants
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moussa abd al nour

moussa abd al nour


Nombre de messages : 201
Date d'inscription : 11/01/2006

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MessageSujet: Violences scolaires   Violences scolaires EmptyVen 20 Jan - 17:57

«Si on n'a pas été agressé, on se demande quand ça va nous arriver.»


L'Express du 19/01/2006

Violences scolaires

Des profs contre l'omerta

par Marie Huret

Solidaires avec leur collègue agressée à Etampes, des enseignants du lycée professionnel de Marignane préviennent: «Ici aussi, ça va dégénérer!»



Elle n'écrit plus au tableau. Trop peur de tourner le dos à ses élèves. Elle ne circule plus entre les tables. Trop peur de se ramasser un coup. Hélène ne fait cours qu'avec la porte ouverte. «J'ai pris une gomme en pleine tête, dit-elle. J'en ai pleuré. Les gamins me traitent de sale chienne, pètent, gesticulent. Je ne contrôle plus rien!» Au petit déjeuner, Sabine, prof elle aussi, quitte la cuisine en courant, va vomir aux toilettes. Overdose de menaces, indigestion d'insultes. «Grosse pute, on va te crever!» a rugi une armoire à glace. «Va niquer tes morts!» a renchéri un autre. Denise, trente ans de métier, raconte qu'elle en oublie son cartable à la maison: «On est nombreux à partir au lycée la peur au ventre, souffle-t-elle. Si on n'a pas été agressé, on se demande quand ça va nous arriver.»

Il va y avoir un drame, un dérapage fatal, un nouvel Etampes, préviennent ces cinq enseignants épuisés qui nous ont alertés et - c'est dire leur peur - exigent l'anonymat. Un Blériot peut en cacher un autre: un mois après l'agression de Karen Montet-Toutain, poignardée par l'un de ses élèves au lycée Louis-Blériot d'Etampes (Essonne), les profs du lycée professionnel Louis-Blériot de Marignane (Bouches-du-Rhône) dénoncent le «climat d'insécurité» - montée chronique des violences, dégradations, insultes, agressions - qui gangrène l'établissement et fustigent la «volonté de taire la réalité» de leur hiérarchie. Depuis un an, du proviseur au recteur d'Aix-Marseille, ils ont alerté tous leurs responsables. En vain. Le 5 janvier, ils ont écrit au ministre de l'Education nationale: «Doit-on attendre un nouvel Etampes avant que l'administration prenne ses responsabilités?»

Deux lettres, «PD», taguées sur le mur orange du lycée, accueillent le visiteur. Portail immaculé. Bâtiments hypermodernes. Un gymnase vitré où une classe joue au badminton. Le 4 janvier, une élève a été brutalisée et insultée par deux garçons. En décembre, une prof a été menacée. Un remplaçant s'est pris, dès son premier jour, une pile électrique en pleine figure. Il n'est jamais revenu. Plus que des actes spectaculaires, c'est une violence insidieuse qui nécrose le quotidien. Le lycée compte quelque 45 enseignants et 380 élèves préparant BEP, CAP et bac pro industriels. «A la Toussaint, on a déjà atteint 108 exclusions et notre quota annuel d'incidents, déplore Sabine. Notre problème, c'est que la hiérarchie minimise les faits. Les élèves ne sont pas assez sanctionnés: ça toise, ça bouscule en toute impunité.»

Il y a d'abord les projectiles: six stylos et une équerre en métal au visage d'une collègue de français. Le sabotage: serrure soudée, fils électriques coupés. Et le carnage: un élève a uriné en cours. «C'est le prof qui a lavé l'atelier, s'offusque un collègue, dont le 4 X 4 a été vandalisé. Il n'y a pas eu un seul conseil de discipline en treize ans à Blériot. La punition la plus forte que j'ai le droit d'infliger, c'est quatre heures de colle, et c'est devenu si banal qu'il y a deux mois d'attente pour qu'elle soit effectuée. Les élèves, eux, se marrent: “M'sieur, vous avez qu'à me coller à Pâques! ” Quant aux exclusions, pour eux, ce sont des vacances.»

Interrogé par La Provence, il y a quelques jours, le proviseur Edmond Choma reconnaît que «quelques élèves sont pénibles», mais voit dans ces accusations de laxisme latent des «attaques personnelles». Il refuse depuis de s'exprimer. Silence au rectorat aussi, tant que «la phase contradictoire est en cours», précise-t-on. C'est la dernière étape avant le rapport définitif d'une inspection, tout de même diligentée, en juin dernier.

Deux pierres ont frôlé son dos. Eric, jeune professeur, raconte qu'il a essuyé des crachats après un cours. Une liste de suspects a été établie, mais pas de sanction. «Le proviseur ne veut pas faire de vagues, explique-t-il. L'échelle des pénalités à Blériot est aberrante: un élève peut récolter deux heures de colle pour avoir oublié son matériel, et la même sanction s'il a tabassé un camarade!» Eric a porté plainte, comme le ministre Gilles de Robien a encouragé les profs à le faire, le 11 janvier, en les invitant à s'adresser directement à la police. «Mais la hiérarchie aussi doit réagir, rétorque l'enseignant. Sinon, c'est une démission de l'institution envers les jeunes. Cela veut dire: “Continuez! ”»

«Je ne fais plus que de la discipline»

Cocktail explosif de gamins parachutés en BEP ou CAP après des échecs successifs, les lycées professionnels détiennent le record en matière d'agressions de profs: la moitié ont eu lieu dans ces établissements ces dix dernières années - comme à Vitry-sur-Seine, le 16 janvier - alors qu'ils ne scolarisent que 713 000 élèves, contre 3 millions de collégiens et 1,5 de lycéens. Depuis trois ans, les violences (agressions physiques, insultes, vols, dégradations…) y ont crû de 15%, selon le logiciel Signa. «Enlève tes écouteurs de l'oreille, coupe ton portable, pose ta casquette: je n'enseigne plus, je fais de la discipline pour un quart d'heure de cours», se lamente Sabine.

Quitter Blériot? La plupart rêvent de mutation, mais leur famille, leur vie est ici. Une dizaine d'entre eux ont décidé de suivre ensemble une thérapie collective, deux heures par semaine, chez une psy marseillaise. Amoureux de leur métier, ces pédagogues au bout du rouleau se cramponnent aux bons élèves - il y en a. Fille d'ouvriers immigrés et analphabètes, Hélène croit aux vertus intégratrices de l'école républicaine. «Mais j'éprouve une culpabilité dramatique, dit-elle. Je me sens incapable de tenir ma classe, de remplir ma mission.» Tous réclament un projet d'établissement afin de clarifier le règlement du lycée. Leurs propositions: rallonger la récré de dix à vingt minutes, responsabiliser les redoublants, développer les travaux d'intérêt général, etc. Restaurer l'autorité auprès des élèves reste leur revendication n° 1: «S'il n'y a plus de règles ni chez eux, ni dehors, ni à l'école, tout peut arriver.»
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cristof2730

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MessageSujet: Re: Violences scolaires   Violences scolaires EmptyVen 20 Jan - 19:26

Bonjour à toutes et à tous,

eh bien moi je ne les plains pas ces profs agressés! ça fait des années et des années qu'ils ferment les yeux sur les violences scolaires. Mais tant que ça arrivait aux pauvres enfants et élèves, tout le monde s'en foutait J'ai connu un gars dans ma classe il y a 20 ans, il avait été rejeté de plein d'écoles pour violence, eh ben il recommençait avec nous et avec la bénédiction de l'éducation nationale. Et maintenant que ça arrive aux profs ils se plaignent. Et alors le comble c'est qu'ils en redemandent, puisqu'ils ne veulent absolument pas un seul policier dans les écoles. D'ici à ce que tout le monde apporte une arme et que ça dégénère vraiment, il n'y a qu'un pas.

A+ Christophe
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