le 13 février sera la fete des arbres !!!
Tou-bishevat, fête des arbres
Tou-bishevat veut dire en hébreu "le 15 du mois de shevat" qui est la date où l’on célèbre le "nouvel an des arbres". La première partie du nom de la fête "Tou", s’orthographie en hébreu Teth et Vav dont la valeur numérique est 15. En effet, chaque lettre hébraïque représente également une valeur numérique et celle de Teth est de 9, tandis que la lettre Vav équivaut à 6 - le total des deux lettres additionné donne le chiffre 15.
A l’époque de la Mishna, les écoles de Hillel et de Shamaï avaient discuté pendant de longues années sur la date à assigner au nouvel an des arbres. L’école de Shamaï professait qu’un "nouvel an" ne pouvait être célébré que le premier jour du mois, c’est-à-dire à la nouvelle lune. Hillel, par contre, se basait sur les données du calendrier agricole pour assigner à la fête la date du quinze shevat, d’autant plus qu’il avait observé que c’est à partir du milieu de ce mois que les pluies commencent à diminuer d’intensité, que la sève reprend son ascension et que les bourgeons se forment.
Du temps du Rav Haï Gaone, le plus grand et le dernier des Gaonim (président des académies babyloniennes), tenant compte de l’avis des agriculteurs arabes de Pombedita (Babylonie) où se trouvait son école, se déclara en faveur du 15. Les paysans de la région disaient en effet que la végétation reprend son développement à partir de cette date où "les arbres boivent de nouveau la sève."
Après la destruction du Second Temple le 15 Shevat fut déclaré Jour férié. Dans les écoles on n’enseignait pas ce jour et l ’on servait aux élèves un repas de fête.
Au moyen-âge, le 15 shevat fut consacré dans les yeshivoth et dans toutes les écoles aux examens de passage, mais ce n’est guère qu’à partir du 16ème siècle que la fête prend la forme qu’elle a conservée jusqu’à aujourd’hui. Lorsque les premiers kabbalistes venus d’Espagne et du Portugal s’établirent à Safed, ils décidèrent de célébrer dignement le nouvel an des arbres.
Echappés des griffes de l’Inquisition, ils voulaient marquer leur retour sur le sol nourricier dans lequel, comme les arbres, ils reprenaient racine. Ils sentaient monter en eux une sève nouvelle. C’est à cette époque que fut instituée la coutume de consommer à Tou-bishevat des fruits du verger et de prononcer sur eux la bénédiction solennelle au cours d’un repas de fête.